Dans des contrées lointaines, deux factions se livrent batailles depuis des générations. L’on retrouve parmi elles l’alliance, défendant les forces du bien, avec les humains, les elfes, les nains et les gnomes, et la horde, un peu plus barbare et primitive, avec les démons, les elfes sombres, les orcs et les gobelins.
Dans les contrées de Tarazok, une vallée couverte de hautes herbes et de quelques arbres fruitiers, un jeune humain songeait adossé à un pommier, il regardait le paysage. En cette fin d’après-midi, les montagnes avec neiges éternelles sont teintées d’orange par le soleil couchant, l’on entend les criquets chanter dans les hautes herbes, les chevreuils remonter la forêt et le lion ramener ses lionceaux dans sa caverne.
Le petit bonhomme se lève, il porte un chapeau pointu, une petite veste bleue, un pantalon rayé, une paire de bottes plus ou moins usée et un bâton imposant. Il se dirige vers un village au pied d’une rivière, un sac sur le dos. Il marche, marche et marche encore, commence à longer la forêt situé à 500 mètres du village. Un bruissement dans les buissons lui fait tourner la tête, des brigands étaient sortis de la forêt :
Un brigand : Tu es sur notre territoire… Il va falloir payer ou y laisser ta vie !
Le jeune homme : Non ! S’il vous plait ! Ne me faites pas de mal ! je n’ai pas d’argent !
Un autre brigand : Alors nous prendrons ce qui nous plaira sur ton cadavre !
S’en suivit donc une lutte sans merci, les brigands au nombre de huit se lancent sur le voyageur innocent. Ce dernier fait un cercle sur le sol en murmurant ce qui semble être une formule magique. Un mur de flamme s’élève alors du tracé, protégeant son incantateur.
Le jeune homme : Je vous déconseille d’essayer de franchir ces flammes… Tout ce qui ose les passer finit réduit en cendres…
Un brigand : Tu crois que c’est ton petit tour de passe-passe qui va nous faire peur ?
Le brigand met ses deux bras dans le mur de flammes pour saisir sa victime, quand il les retire, il constate avec stupéfaction un nuage de cendre voler et l’absence de ses membres.
Le brigand : Cet enfoiré m’a lancé une illusion ! Il veut me faire croire que j’ai perdu mes bras… Tuez le !
Un autre brigand : Chef… Vos bras…
Un deuxième : C’est un monstre !
Le jeune homme : Je vous ai prévenu, maintenant, déguerpissez avant que je décide de devenir sérieux !
Trois brigands à l’unisson : Planquons nous !
Le chef : Sache que je n’oublie jamais un visage… Fais gaffe à toi !
Les bandits s’en vont en courant dans la forêt, laissant l’homme à la défense de feu libre de reprendre son chemin. Ce qu’il fait.
Notre magicien arrive au village, il traverse le pont de pierre à l’entrée, regardant les enfants faire des ricochets sur l’eau, et franchit les portes du village. Les bâtiments longent une allée centrale et sont tous séparés par de petites ruelles. À gauche, se dressent déjà une ferme avec différents animaux à louer : des vaches, des chevaux, des tigres et des dragon-aigles, et deux commerçants : Shakes et Fidget. À droite, l’on trouve un grand bâtiment ressemblant à une grande arène et la taverne.
Il entre donc dans la taverne, des voyageurs venus de « Dieu sait où » boivent des pintes au bar, consultent les petites annonces sur un tableau et jouent au bonneteau avec un type louche à une table ronde. Notre voyageur se dirige vers le tableau, du côté avec le moins de monde. Un vieux papier avec quelques écornures permet de voir qu’un entrepôt de chocolat dans la forêt a été capturé par un groupe de brigands et son ancien propriétaire cherche désespérément un valeureux justicier pour le lui en débarrasser. Notre mage se dirige donc vers la table de son futur employeur.
Le jeune homme : Bonjour, vous êtes bien Coco le Chocolatier ?
L’homme à la table : Oui, c’est pour l’annonce ?
Le jeune homme : C’est ça… Ça fait longtemps qu’ils l’occupent ?
Coco : Environ neuf mois, mais je n’ai pas grand-chose à offrir et donc, ça n’intéresse personne. Les voyageurs cherchent de l’or et tout ce que j’ai, c’est un dragon-aigle qui me permettait de m’approvisionner sans danger depuis un village voisin. Il n’y a jamais eu de brigand sur ces nobles bêtes et le ciel est sûr.
Le jeune homme : Ca m’intéresse, où se trouve votre bâtiment ?
Coco : Le sentier de la forêt y mène directement, vous allez toujours tout droit et vous y serez en un peu plus de 20 minutes. Puis-je vous demander votre nom ?
Le jeune homme : Mirodin, je partirai demain matin les déloger, pourriez-vous m’avancer une chambre pour ce soir ?
Coco : Pas de soucis, l’aubergiste n’est autre que mon frère, je vais le lui demander.
Une chambre est alors préparée pour Mirodin, qui s’endort rapidement en raison de sa longue marche. Il se réveille aux premiers rayons de soleil et commence son chemin vers l’entrepôt. Il arrive à la forêt et emprunte le sentier indiqué, il avance, avance et avance encore. Il trouve sans peine un bâtiment clos, s’approche pour observer s’il est occupé. Il reconnaît la voix du chef des brigands qui a tenté de l’agresser la veille.
Le chef : « Aller, juste un ! »
Un brigand : « Pas de bras, pas de chocolat ! »
Le chef : « Si j’avais encore mes bras, tu verrais ce qui t’arriverais… »
Le brigand : « Oui mais maintenant, vous n’en avez plus et vous n’êtes plus le chef, on n’a pas besoin d’un chef manchot. »
Décidément, les brigands semblent très solidaires les uns envers les autres, pense Mirodin, ce dernier entre dans l’entrepôt et brandit son bâton en prononçant une formule magique, des plantes sortent du sol et capture les bandits de leurs étreintes. Les plantes sortent alors du sol, gardant chacun des bandits en l’air avec leurs lianes et suivent Mirodin qui commence déjà le chemin du retour avec les racines ressemblant étrangement à des pieds.
Arrivé au village, il confie les brigands aux gardes de la porte et va chercher sa récompense à la taverne.
Coco : Merci, petit gars, t’en as dans le ventre, battre à toi seul huit gaillards comme ça, quand je t’ai vu par la fenêtre arriver avec et les livrer aux gardes, je n’y croyais pas !
Mirodin : Service, pourriez-vous me montrer le dragon-aigle ?
Coco : Pas de soucis, suis moi. C’est pas loin de la taverne.
Mirodin va donc avec Coco à une maison à une cinquantaine de mètres. Ils entrent dans une petite étable. Une fois dedans, Mirodin remarque un dragon-aigle en train de dormir.
Coco : Il s’appelle Fumseck, il a 3 ans, il aime manger, dormir et boire. Il ne s’est jamais plaint de se faire monter, sinon, en bonne santé et très docile.
Mirodin : Parfait !
C’est ainsi que Mirodin eut Fumseck. Avec le temps, Fumseck apprit à se défendre contre d’éventuelles créatures grâce à Mirodin et devint un familier comme tout le monde rêverait d’avoir.